LA GESTION PARTICIPATIVE… PAS ENCORE ÇA!
– Comment, pas encore ça?
– Ce n’est pas moi qui en parle, ce sont les autres.
– Je l’avais dit que ce n’était pas une mode, mais que c’était une tendance de fond.
Lorsque j’ai publié, en 1997 aux Éditions Transcontinental, mon livre « La gestion participative », j’étais convaincu que cette approche était gagnante et qu’elle augmenterait en popularité. Je conserve cette conviction.
- Le livre s’est bien vendu (± 2 000 exemplaires, ce qui au Québec est bon pour un livre d’affaires);
- Je continue à être interpellé pour des conférences, des formations ou du coaching sur le sujet;
- Je constate aussi que ce thème revient souvent dans les livres et les articles traitant de gestion.
Par exemple, le Project Management Institute, qui regroupe plus de 350 000 membres à travers le monde, insiste pour que les gestionnaires de projet adoptent des pratiques participatives avec leur équipe.
Naturellement, ça me fait plaisir. Cependant ce qui me satisfait davantage c’est de constater que ce n’est pas une mode, mais une tendance de fond. Je remarque que depuis plusieurs années les modes les plus populaires en gestion des organisations et en en gestion de projet (qualité totale, amélioration continue, production a valeur ajoutée, lean management, six sigma, agile…) prônent une approche participative avec les employés. Elles insistent pour leur faire confiance et les responsabiliser le plus possible.
Il y a des raisons à cela : il faut se distinguer des concurrents, mais surtout il faut réussir à conserver nos meilleurs joueurs. Et pour conserver ses meilleurs employés, il ne suffit plus de leur donner un salaire compétitif, il faut surtout leur offrir des conditions de travail intéressantes. Ce qui inclut de la confiance et des responsabilités.
Que l’on soit dans un créneau très compétitif comme les jeux vidéo ou dans un organisme à but non lucratif (ONG), le défi est le même : recruter et fidéliser de bons employés. Ce n’est donc pas un hasard si la gestion participative est une tendance à long terme. Ce n’est pas la recette miracle, mais ça permet de rendre l’organisation plus attrayante. Et si par surcroît, ça la rend plus productive, « ce n’est pas plus mal ».
Je me permets de compléter en précisant comment je présentais la gestion participative dans mon livre. Trois verbes la définissent :
- Informer : pour démontrer la transparence de l’organisation;
- Consulter : pour profiter de l’expérience et des connaissances des employés;
- Mobiliser : en permettant aux employés de prendre des initiatives.
« Si l’expression “gestion participative” est à la mode, la gestion participative, elle est là pour rester. La mobilisation de tous les employés deviendra de plus en plus une condition de succès ces entreprises. Les gestionnaires performants auront su intégrer ce style de gestion à leur pratique quotidienne (Gérard Perron, La gestion participative, 1997). »
Avez-vous une expérience à partager démontrant qu’une approche participative a permis d’améliorer la fidélité de vos employés?
Comme employé, comment réagissez-vous à ces propos?
Gérard Perron, PMP