LEADERSHIP ET VISION

Pourquoi développer une vision?

Proposer une vision inspirante du
projet aux membres de son équipe et aux parties prenantes, voici une qualité essentielle
d’un leader efficace. Mais en pratique ça se fait comment?

Vision : le mot peut faire
peur. Le gestionnaire de projet doit avoir les pieds sur terre. Il a des
résultats à livrer et il sera jugé sur ses résultats. Il doit réaliser son
projet en s’approchant le plus possible du plan établi. Le leader peut-il se
permettre le luxe de développer une vision? Par contre, s’il veut mobiliser son
équipe, il devra faire preuve de leadership. Lorsque les chercheurs demandent
de définir le leadership, la capacité d’inspirer par une vision stimulante est
un des éléments qui revient le plus souvent dans les réponses. Le chef de
projet devra donc vaincre cette peur de la vision s’il aspire à être un leader
efficace.

La capacité du chef de projet à
visualiser et à communiquer une vision des buts du projet, de la méthodologie à
appliquer et de la manière dont il sera évalué; voici les conditions d’un
leadership efficace. Le leader doit faire comprendre :

  • ce qui est important?
  • pourquoi c’est important?
  • pourquoi l’ensemble des parties prenantes doit-il
    se préoccuper de ce qui est important?

Il se servira de la vision pour
présenter comment il perçoit le futur et comment les parties prenantes vont
profiter de ce futur. Cette vision soudera la relation entre le leader et son
équipe et c’est justement cette relation qui peut faire la différence entre la
réussite ou l’échec du projet.

Il est avantageux de bien
communiquer sa vision. Entre autres, il sera plus facile d’implanter des
innovations et les membres de l’équipe seront plus enclins à être fidèles, plus
fiers de leur emploi et donc plus motivés. Les entreprises ayant communiqué une
vision seraient plus performantes économiquement. Ça peut se comprendre,
surtout si l’on considère l’importance de la fidélité des employés qui est un
enjeu crucial dans les entreprises.

Malgré l’évidence de l’importance
d’une vision partagée, certains dirigeants gardent des réserves sur son bien-fondé.
Une partie du problème vient d’une image négative qui est véhiculée à propos de
la vision. Elle est souvent présentée comme mystique ou ésotérique. On lui
accole une connotation religieuse ou sectaire. Pourtant, une vision
d’entreprise est essentiellement une image positive du futur qui est
communiquée par le leader.

L’autre élément du problème est
que la vision présentée par les leaders est souvent une phrase très générale qui
présente une orientation vague des objectifs de l’organisation. Ces phrases
sont faites pour plaire aux clients et aux financiers, mais ne sont pas
mobilisatrices pour les employés. Elles se ressemblent d’ailleurs toutes d’une
entreprise à l’autre. « Être la meilleure firme-conseil en gestion de
projet » n’a rien de très original et mobilisateur. Concentrons-nous
plutôt sur l’impact d’une vraie vision inspirante et dans un prochain blogue
nous présenterons une façon concrète de développer ce type de vision.

Gérard Perron, PMP

Expert-conseil en développement
économique et organisationnel

 

UN BON RÉSEAU PROFESSIONNEL

UN BON RÉSEAU
PROFESSIONNEL

Dans un article que je publiais récemment et qui traitait de
la gestion
de projet dans les coopératives
, j’abordais au chapitre de la clarification
des objectifs, le sujet de l’importance d’avoir un bon réseau professionnel.
J’aimerais pousser un peu plus loin la réflexion sur ce sujet.

Je me plais souvent à dire que pour avancer avec assurance
dans la vie il faut un bon réseau pour nous appuyer. Je suis à l’aise pour en
parler parce que je peux me vanter d’avoir un bon réseau personnel et
professionnel et que je compte souvent dessus. Naturellement, la contrepartie
est vraie. Mon réseau peut aussi compter sur moi. Ce doit être gagnant/gagnant.

Mais, c’est quoi un bon réseau professionnel?

Plus globalement, c’est quoi un bon réseau?

Selon moi, un bon réseau doit être diversifié. Il doit
compter :

  • Des amis intimes avec qui nous pouvons partager
    nos joies comme nos angoisses.
  • Des amis qui nous admirent; vers qui nous nous
    tournons lorsque nous sommes un peu plus déprimés et que nous avons besoin de
    remonter notre estime de soi.
  • Des amis qui nous critiquent; ceux qui font
    ressortir nos contradictions et nous poussent à aller plus loin; ceux qui
    posent toujours « la question qui tue ».
  • Des amis « dépanneurs »; ceux que nous
    pouvons appeler à 2 h du matin, lorsque nous avons un problème de
    plomberie dans la maison.
  • Et évidemment des collègues professionnels qui
    nous appuient en nous donnant divers trucs et conseils.

Lorsque nous comptons sur un tel réseau, nous pouvons avoir
confiance que nous affronterons nos problèmes personnels ou professionnels avec
l’appui nécessaire. Je me permets de répéter que ce réseau peut aussi compter
sur nous pour le coup de main nécessaire, lorsque nos amis ou collègues en ont
besoin. Je suis convaincu que dans la vie, plus nous donnons, plus nous recevrons.
D’autant plus, si nous ne donnons pas pour recevoir immédiatement, mais que
nous donnons généreusement, confiant que nous recevrons, nous ne savons pas
encore quoi ni quand.

Nous entendons souvent que le maillage ou le réseautage
d’affaires est important pour les entreprises. C’est la même chose pour les
individus.

Avez-vous un bon réseau?

Avez-vous des exemples, où votre réseau a été fort utile?

Gérard Perron, PMP

Expert-conseil en développement économique et
organisationnel

L’APPRENTISSAGE DU LEADERSHIP

L’APPRENTISSAGE DU LEADERSHIP

Comment devient-on un leader?

Comment s’y prend-on?

Les leaders ont-ils un don inné?

L’ont-ils appris dans les grandes
écoles de management?

Vous n’êtes pas les seuls à vous
poser ces questions. Nous devons convenir que certaines personnes ont un talent
tout naturel pour être leader. Cependant, quel que soit le talent inné d’un
individu, il y a des habiletés qui se cultivent et c’est tant mieux. Le
leadership s’apprend et s’améliore avec la pratique.

Faisons la comparaison avec un
joueur de hockey. Les grands joueurs ont un talent inné indéniable, mais pour
atteindre le sommet de leur carrière, ils ont travaillé fort et ont été appuyés
par d’excellents entraîneurs. Lorsque j’ai commencé à jouer au hockey, j’ai
réalisé que je patinais vite par à reculons, que mes passes étaient précises,
que j’avais une bonne vision périphérique, mais que je maniais le bâton
difficilement. Même si c’était plus prestigieux de jouer à l’avant et de
compter des buts, j’ai réalisé que mes talents étaient mieux adaptés à la
défense. Soyons honnêtes, je n’ai pas découvert cela tout seul. L’entraîneur
m’a aidé à comprendre mes forces, à les développer et à compenser mes faiblesses.
Il a aussi vérifié si je n’avais pas des défauts qui auraient été fatals pour
pouvoir jouer au hockey (manque d’esprit d’équipe, problème physique…).

C’est la même chose pour le leadership

Comme dans toute démarche d’apprentissage,
il faut savoir d’où l’on part, décider où on veut aller et quels moyens l’on
doit prendre.

Ceci étant dit, nous devons
convenir que certaines personnes ont des habiletés naturelles pour développer
une image positive de l’avenir. Les chercheurs ont pointé différentes raisons
qui peuvent expliquer ce talent naturel. Parmi celles-ci, il y en a deux qui
reviennent plus souvent : une attitude positive face à la vie et une
orientation vers le futur.

Une attitude positive face à la vie

Vous avez
probablement constaté que certaines personnes portent des lunettes noires et
d’autres des lunettes roses. Naturellement, certaines personnes vont imaginer
un avenir positif alors que d’autres vont le voir avec une perspective
négative. Notre propos n’est pas ici d’expliquer pourquoi les gens ont ces
perspectives différentes. Même des jumeaux identiques peuvent avoir ces
différences. Ce qu’il faut retenir c’est que les personnes avec une pensée
positive vont développer plus facilement une image positive de leur
organisation ou du projet qui démarre.

Une orientation vers le futur

Alors que
certaines personnes se préoccupent du futur, d’autres vont mettre l’accent sur
le présent ou le passé. Nous connaissons tous des gens qui vivent dans les
souvenirs. Ils se remémorent continuellement les bons ou les mauvais souvenirs
ou ils tentent d’imaginer un passé différent. Certaines personnes ne font
jamais de plan pour l’avenir, ne mettent pas d’argent de côté, d’autres font
continuellement des plans pour préparer l’avenir et vont réaliser des choses
qui ne leur rapporteront que dans 20 ans. Encore une fois, nous ne tenterons
pas de comprendre pourquoi. Mais nous pouvons constater que ceux qui se
préoccupent plus de l’avenir vont plus naturellement se donner une vision
articulée de leur organisation.

Conclusion

Le leadership s’apprend et
s’améliore, heureusement. Il est important de connaître ses points forts et ses
points à améliorer. Un bon entraîneur (mentor) pourra aider à les préciser et à
se fixer des objectifs réalistes. Certaines formations pourront aider à se
développer, mais la base c’est de bien se connaître. C’est pourquoi les bonnes
formations en leadership comportent des exercices de connaissance de soi.

Voici quelques suggestions de
lectures et de formation :

  • Project Leadership, from theory to
    practice.
    Pinto,
    Thomas, Trailer, Palmer, Govekar, Project Management Institute, Inc. 1998
  • Good to Great, Jim Collins, HarperCollins
    Publishers Inc. 2001
  • La gestion
    participative, mobilisez vos employés,
    Gérard Perron, Les éditions
    Transcontinental inc. 1997
  • Leadership
    et communication,
    Formation offerte par PMGS, http://www.pmgsgroup.com/amer-fr

Gérard Perron, PMP

Expert-conseil en développement économique et organisationnel