Dans un article que je publiais en mars pour le compte du groupe PMGS, je m’intéressais à la gestion de projet dans les coopératives et j’affirmais que les coopératives développent naturellement une habileté à communiquer avec plusieurs parties prenantes. J’aimerais approfondir cette affirmation.
Les coopératives peuvent faire partie de plusieurs réseaux et quelquefois ces réseaux sont obligatoires. Je pense ici aux caisses du réseau Desjardins ou aux mutuelles du réseau Promutuel, pour lesquelles l’appartenance au réseau est obligatoire. Mais au-delà des réseaux fédératifs (alimentation, services funéraires, santé, travail…), il y a au Québec et au Nouveau-Brunswick les regroupements régionaux dans les coopératives de développement régional. Et les coopératives comme toutes entreprises peuvent faire partie de réseaux d’affaires dans leur secteur d’activité.
Par exemple, une coopérative d’alimentation peut être membre de la fédération des coopératives d’alimentation, de sa coopérative de développement régional, d’un regroupement d’épiceries sous une bannière (IGA, Provigo…), d’une association de détaillants en alimentation et de la Chambre de commerce locale. Certains de ces réseaux peuvent avoir des exigences de reddition de compte qui sont strictes. Par exemple, le grossiste en alimentation ou la fédération sectorielle.
Cette appartenance à plusieurs réseaux oblige les coopératives à communiquer avec plusieurs parties prenantes. Ainsi leurs dirigeants développent des habiletés pour cette communication, puisqu’en plus ils doivent avoir une bonne communication avec leur conseil d’administration et avec leurs membres. Même si ce n’est pas toujours facile, les gestionnaires de coopératives apprennent à développer des canaux de communication et à maîtriser la qualité de leurs messages.
Les coopératives, à cause de leur appartenance à différents réseaux, communiquent mieux avec les différentes parties prenantes.
Ceci étant dit, les mauvaises langues disent que les coopératives ont trop de réseaux et qu’ils perdent ainsi du temps qu’ils pourraient investir à améliorer leurs pratiques d’affaires. Qu’en pensez-vous?
Expert-conseil en développement économique et organisationnel