Pourquoi demander cinq fois « pourquoi »?

J’ai lu un article sur l’importance de demander « pourquoi » et ça me permet de rappeler la pertinence de cette technique simple. Chaque fois que je demande aux étudiants, dans mes cours en gestion de projet, la principale cause d’échec dans leurs projets antérieurs, la mauvaise définition des besoins et des attentes revient irrémédiablement.
On n’insistera jamais assez sur l’importance de préciser, avec les parties prenantes principales d’un projet, pourquoi ce projet est important pour eux. Et la technique de décodage des besoins consistant à demander cinq fois pourquoi, même si elle est bien connue, n’est pas utilisée systématiquement.
Peut-être parce que la technique est simple à comprendre, mais qu’elle est plus compliquée à appliquer. En effet, si le concept de demander cinq fois pourquoi à quelqu’un (afin qu’il nous fournisse une explication plus fondamentale à chaque reprise) est facile à comprendre. Le réaliser en pratique demande plus de doigté. Il n’est pas question de demander cinq fois pourquoi comme un perroquet, parce que notre interlocuteur va se lasser de cette interrogation.
La technique consiste plutôt à reformuler cinq fois la réponse de notre interlocuteur pour qu’il nous fournisse à chaque reprise une explication supplémentaire.
• Pourquoi voulez-vous organiser cette réunion?
o Parce que nous voulons informer les employés de l’ouverture d’un nouveau marché?
• C’est important que les employés aient cette information?
o Nous avons besoin de l’adhésion des employés pour réussir cette percée.
• Qu’est-ce que vous vous attendez des employés?
o Les employés devront être patients, et certains devront suivre une formation pour desservir la nouvelle clientèle.
• Pourquoi devront-ils être patients?
o Parce que ce ne sera pas rentable la première année et nous n’aurons pas les moyens de donner une grosse augmentation de salaire?
• Y a-t-il des perspectives de rentabilité?
o Les investissements en mise en marché et en formation grugeront les revenus supplémentaires de la première année, mais la deuxième année nous prévoyons que les revenus dépasseront les dépenses.
• Nous devrons donc bien expliquer pourquoi nous le faisons, les conséquences à court et moyen terme et les conditions de réussite.
Comme nous le constatons, ça demande une bonne capacité d’écoute. Heureusement, ça s’apprend et ça se développe.
Je présente ici la technique des 5 pourquoi dans le contexte où nous voulons décoder les besoins d’un projet. Elle s’applique aussi pour comprendre les motivations de nos employés et nous apprendre si nos efforts pour présenter la mission de l’entreprise ont porté ses fruits. En effet, en demandant à un employé pourquoi il fait telle tâche, il nous répondra dans un premier temps que c’est parce qu’on lui a demandé. Mais en creusant, il nous précisera peut-être l’importance de cette activité pour le développement de l’entreprise. L’article suivant (en anglais) présente bien ce contexte :
http://www.inc.com/adam-vaccaro/align-team-motivation.html?cid=em01014week11b
Qu’avez-vous retenu de la lecture de ces deux articles?
Gérard Perron, PMP
http://www.gerardperron.com

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Communiquer une décision que l’on n’approuve pas


Vous avez probablement eu ce dilemme à résoudre : le conseil d’administration (ou l’équipe de direction, à laquelle vous appartenez) prend une décision que vous ne partagez pas et vous devez en informer les employés. J’ai vécu cette situation à quelques reprises et j’ai toujours trouvé difficile de la résoudre.

Je suis fier

Un de mes anciens présidents d’organisation me disait que si l’on veut progresser il faut s’associer avec les meilleurs. Je suis convaincu qu’il a raison, ce sont les meilleurs qui nous amènent à nous dépasser. C’est pourquoi je suis fier d’être associé au PMI Lévis-Québec qui vient de recevoir la prestigieuse reconnaissance « 2104 PMI Award for Chapter of the year » qui lui a été décernée lors du « PMI Leadership Institute Meeting » tenu à Phoenix, Arizona du 23 au 25 octobre dernier.

Je vous dirige vers Bulletin du PMI Lévis-Québec pour comprendre pourquoi l’organisation a reçu cette reconnaissance. Mais permettez-moi de vous expliquer comment je me suis associé à cette organisation.

Lorsque j’ai décidé de travailler à mon compte en 2003, j’avais plusieurs pistes d’orientation. Je me souviens que j’avais accepté d’être jury dans le cadre du Grand Prix québécois de la qualité. Cet engagement bénévole m’a permis non seulement de rencontrer des entreprises performantes, mais aussi des membres du jury passionnés. Entre autres, la regrettée Marjolaine Lambert avec qui j’ai covoituré à Montréal pour nos affectations comme jury. C’est elle qui m’a parlé du PMI Lévis-Québec. Son enthousiasme était contagieux et m’a décidé à obtenir la certification de « Project Management Professional (PMP) » et à devenir membre du PMI Lévis-Québec. Je fus rapidement invité à siéger au conseil d’administration, puis à y travailler (2 jours semaine) comme directeur général, de 2007 à 2009.

Je continue d’y travailler bénévolement sur deux comités et à être impliqué comme formateur pour les cours de préparation à la certification PMP. Je ne regrette pas les heures que j’y consacre comme bénévole ou comme formateur. Cette organisation me permet de côtoyer des gens engagés et avec un fort sens éthique. Je suis fier que mon organisation soit reconnue au niveau international et je souhaite continuer à grandir avec elle en améliorant mes pratiques de gestionnaires de projet.

Félicitations au PMI Lévis-Québec! Votre reconnaissance internationale est méritée.

Gérard Perron, PMP

www.gerardperron.com

Comment rendre vos employés passionnés?

En lisant ce titre du blogue d’Olivier Schmouker, je me suis dit que c’était un slogan pour vendre un article. Je l’ai quand même lu parce que ça fait partie de mes sujets de prédilection. Je dois avouer que j’ai trouvé l’article assez précis et intéressant pour vous le référer entièrement au lieu de vous le résumer.

J’aimerais que vous le commentiez après sa lecture.

Entre autres, j’aimerais savoir ce que vous pensez des caractéristiques des passionnés :

  • Attachement viscéral à leur environnement
  • Vocation pour la quête (pour améliorer leur environnement)
  • Goût immodéré pour les connexions (la qualité des relations)

Voici l’article : http://www.lesaffaires.com/blogues/olivier-schmouker/comment-rendre-vos-employes-passionnes/561559/

Merci de vos commentaires et à Monsieur Schmouker pour la pertinence de l’article.

Gérard Perron, PMP

www.gerardperron.com

Être visionnaire: un long processus

J’aimais bien quand mes collègues me qualifiaient de visionnaire. Je le prenais comme un grand compliment. J’ai toujours aimé analyser l’environnement pour prévoir les tendances. Mais comme le précise le titre, la vision, ça ne s’improvise pas…

Les principes de gouvernance des organisations

Lorsque j’étais associé chez Brown Governance[i], j’avais publié un Bulletin d’information sur les principes de gouvernance. Je reprends dans ce blogue l’essentiel de ce contenu en ajoutant des considérations d’actualité.

Je dis souvent qu’une bonne gouvernance d’organisation doit se baser sur des principes solides. Voici les six que Brown Governance  et moi-même proposons :

  1. Leadership
    • Le Conseil doit s’assurer :
      • D’une direction stratégique
      • De représenter les membres (propriétaires)
      • D’avoir une gouvernance irréprochable
  1. Intendance
    • Le Conseil doit s’assurer que les indicateurs, les incitatifs et les mécanismes d’imputabilité sont cohérents avec la mission, les objectifs et les priorités; pour :
      • Le succès de l’organisation
      • Et le meilleur usage des capitaux.
  1. Reddition de compte
    • Le Conseil doit s’assurer des bonnes relations entre l’organisation et les membres (les actionnaires); pour :
      • Une bonne compréhension des besoins et des attentes des membres
      • Que les relations entre toutes les parties prenantes se renouvellent et perdurent
  1. Citoyenneté
    • Le Conseil doit s’assurer que l’organisation se comporte comme un citoyen socialement responsable; pour :
      • Faire sienne et promouvoir les intérêts et le bien-être de la communauté
      • Mettre en place des politiques et utiliser des pratiques respectueuses de l’environnement
  1. Contrôle
    • Le Conseil doit s’assurer que la structure interne, les systèmes et les processus sont efficaces; pour :
      • Superviser la performance du chef de la direction
      • Et permettre un contrôle efficace du fonctionnement
  1. Innovation
    • Le Conseil doit s’assurer que l’entreprise se prépare aux changements; pour :
      • Encourager une culture d’apprentissage et d’innovation dans et à l’extérieur de l’organisation
      • Permettre une relève avec un leadership de haut niveau

À partir de ces six principes, il est possible de bâtir une structure de gouvernance solide qui résistera au temps et qui répondra aux attentes de toutes les parties prenantes. Certains de ces principes peuvent paraître curieux a priori. Par exemple, il n’est pas courant d’associer l’innovation à la gouvernance.

Pourtant en y pensant bien la plupart conviendront qu’il faut toujours apprendre et progresser. Sinon l’organisation se contente du statu quo et devient vite dépassée. Les membres ou les actionnaires demandent que ceux qu’ils ont élus prennent les mesures nécessaires pour faire progresser l’organisation. Sans innovation il n’y a pas de croissance et sans croissance il n’y a pas de durabilité.

Jacques Grisé[ii] qui est une autre référence en gouvernance des organisations nous encourage aussi à adopter des principes. Je vous présente les cinq principes retenus par ce dernier et vous constaterez qu’ils sont sensiblement les mêmes que ceux proposés plus haut.

  1. Un solide engagement du conseil (leadership);
  2. Une grande capacité d’action liée au mix de compétences, expertises et savoir-être;
  3. Une reddition de compte efficace envers les parties prenantes;
  4. Un objectif de création de valeur et une distribution équitable entre les principaux artisans de la réussite;
  5. De solides valeurs d’intégrité et de transparence susceptibles de faire l’objet d’un examen minutieux de la part des parties prenantes.

Je vous encourage à intégrer ces principes dans vos activités de gouvernance et n’hésitez pas à demander conseil si vous désirez améliorer vos pratiques. Il existe quelques consultants (dont je suis) qui peuvent vous accompagner.

Appliquez-vous d’autres principes de gouvernance que ceux présentés dans ce blogue?

Gérard Perron, PMP

www.gerardperron.com

 

[i] http://www.browngovernance.com/ Juillet 2014

[ii] http://jacquesgrisegouvernance.com/2014/05/28/cinq-5-principes-simples-et-universels-de-saine-gouvernance-2/ Juillet 2014

Les jeunes de la génération Y ont-ils leurs places sur des conseils d’administration?

Lorsque j’ai vu ce blogue de Jacques Grisé, je me suis dit que le titre était présenté pour attirer l’attention. Je suis tellement convaincu de l’importance de l’apport des jeunes que je ne m’imaginais pas qu’il y ait des arguments convaincants contre cette position…

Comment éviter l’épuisement émotionnel au travail?

Ce titre d’un blogue d’Olivier Schmouker dans Les Affaires avait attiré mon attention et j’ai appris beaucoup en le lisant. Je n’avais pas pensé faire la comparaison entre le théâtre et le travail. J’ai découvert que c’est un Américain d’origine canadienne (Erving Goffman) qui avait fait ce lien en 1959.

C’est intéressant de s’imaginer que la scène peut être le lieu où l’on accueille les clients et que la salle de pause peut être les coulisses; que l’improvisation devient l’autonomie; que les applaudissements ou les huées deviennent la rétroaction des clients et que le texte de la pièce devient la procédure d’accueil des clients.

Je vous souhaite d’en apprendre autant de moi en lisant ce blogue de Monsieur Schmouker, qui nous donne aussi quelques conseils pour bien gérer nos émotions :

http://www.lesaffaires.com/blogues/olivier-schmouker/comment-eviter-l-epuisement-emotionnel-au-travail/567279?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=pme_20-mars-2014

N’hésitez pas si vous avez des commentaires.

Gérard Perron, PMP

www.gerardperron.com