Je dis souvent que le leadership peut s’apprendre et s’améliorer et j’y crois. Je crois aussi qu’il n’est jamais trop tard pour assumer son leadership…
Catégorie : Gestion de projet
La réparation trop rapide et ses dangers
Trop souvent lorsqu’un problème survient, le symptôme nous saute aux yeux et nous le corrigeons, mais nous ne nous soucions pas de la cause et elle revient rapidement nous hanter.
Par exemple, un équipier nous informe qu’il ne pourra pas présenter son livrable à temps. Son livrable est attendu et important pour la suite du projet. Alors, nous proposons de fournir de l’aide à l’équipier pour qu’il présente son livrable à temps. L’équipier est satisfait et le livrable sera prêt à temps. Mais attention aux effets secondaires!
Notre livrable sera prêt à temps, mais ceux qui ont aidé l’équipier ont perdu du temps et ce sont maintenant leurs livrables qui sont en danger et le moral de l’équipe est à la baisse. Nous nous sommes préoccupés du symptôme au lieu d’analyser la cause du problème. La solution aurait probablement été plus globale si nous nous étions posé certaines questions avant de proposer une solution :
- Qu’est-ce qui a provoqué une erreur dans nos estimations initiales?
- Un risque s’est-il manifesté que nous n’avions pas prévu?
- Les exigences ont-elles été modifiées et comment ces modifications ont-elles été gérées?
- Des ressources prévues ont-elles manqué à l’appel?
- La formation des équipiers est-elle adéquate?
- Y a-t-il eu des problèmes techniques?
- …
En nous préoccupant de la cause et en impliquant l’équipier dans la solution, nous trouverons probablement une réponse qui réglera le problème sans perturber le reste du projet.
Encore une fois, un peu de recul et une approche participative nous assurent d’une meilleure qualité.
Qu’en pensez-vous?
Ce texte m’a été inspiré par un blogue de Michel Operto que je remercie.
Gérard Perron, PMP
Êtes-vous assez compétent pour siéger à votre conseil d’administration?
La question est cruelle, mais légitime. Plusieurs administrateurs ne jouent malheureusement pas leur rôle, souvent par manque de préparation, parfois par négligence. Je m’intéresse particulièrement aux conseils d’administration de coopératives et d’associations, mais c’est aussi vrai pour les sociétés par actions.
Pour vous aider à répondre à la question en titre, je vous propose quelques questions complémentaires :
- Pourquoi siégez-vous à ce conseil? La réponse vous permettra d’entrevoir les potentiels conflits d’intérêts. Elle vous permettra aussi de comprendre vos motivations.
- Lorsque vous vous présentez à une réunion, êtes-vous bien préparé?
- Lorsque vous prenez une décision, pensez-vous aux conséquences à court terme ou à long terme?
- Lorsque vous prenez une décision, vous mettez-vous à la place de vos membres (vos clients)?
- Comprenez-vous comment votre organisation crée de la valeur?
- Comprenez-vous bien les stratégies de votre organisation?
- Comprenez-vous bien la dynamique de votre secteur d’activité?
- Exigez-vous du développement des compétences pour les administrateurs?
- Encouragez-vous la participation de vos collègues, êtes-vous un « travailleur d’équipe »?
- Connaissez-vous les principaux risques pour votre organisation et ses moyens pour les gérer?
Pour continuer votre introspection, je vous réfère à un blogue de Jacques Grisé qui présente les principales sources d’incompétence des administrateurs.
J’espère que ce questionnement vous aidera à améliorer vos compétences. Rappelez-vous que le développement des compétences est une activité permanente. Nous en avons toujours à apprendre. Heureusement, sans cela la vie serait monotone.
Gérard Perron, PMP