La collaboration intergénérationnelle et le mentorat


Je veux vous entretenir du mentorat pour les entreprises d’économie sociale (coopératives et OBNL).

Ce que rapporte un voyage comme conférencier en Corée

En juillet dernier, j’ai été invité comme conférencier dans les provinces de Chungnam et de Jeonbuk, en Corée du Sud. Ils voulaient entendre parler du développement coopératif au Québec. Je suis revenu stimulé de ce voyage. C’est toujours plaisant de se faire remercier et féliciter pour sa prestation. Mais c’est encore plus encourageant lorsque l’on constate que l’information que l’on transmet permet aux gens de passer à l’action.

C’est gratifiant de parler du développement coopératif québécois. Il faut dire que le Québec est une référence internationale dans ce domaine, comme Trentino en Italie et Mondragon en Espagne. Je rappelle que le principal employeur privé au Québec est le Mouvement Desjardins et que le 5e est le réseau des coopératives agricoles avec la Coop fédérée. Mais ce qui suscite le plus d’intérêt c’est le réseau des Coopératives de développement régional.

Les Coopératives de développement régional (CDR) regroupent les coopératives de tous les secteurs d’activités dans une région, avec comme principal objectif d’appuyer le démarrage de nouvelles coopératives. Et elles performent bien. De toutes les coopératives créées au Canada ces dernières années, 60 % l’ont été au Québec alors que la province ne représente que 23 % de la population. Durant les trois dernières années, les 11 CDR ont créé 327 nouvelles coopératives, contribuant ainsi à la création ou au maintien de 1 234 emplois.

Lorsque je fus invité pour la première fois en Corée en octobre dernier, dans la province de Jeonbuk, je leur ai parlé des coopératives de développement régional et de l’importance qu’elles avaient pour le développement de nouvelles coopératives. Cet été, en retournant dans la même région, j’ai eu le plaisir de constater qu’ils avaient mis en place une coopérative de développement régional pour la province et qu’une vingtaine de personnes se réunissaient chaque semaine pour se former sur la coopération.

C’est pourquoi je dis que c’est encourageant de voir les gens se prendre en main et passer à l’action. Ce voyage m’a rapporté la connaissance de gens intéressés au développement coopératif et réceptifs aux meilleures pratiques (Québec, Italie, Espagne, Japon). J’ai aussi côtoyé des gens actifs qui se prennent en main et s’organisent. Ce fut un privilège de côtoyer ces gens et un plaisir de travailler avec eux.

Gérard Perron, PMP

www.gerardperron.com

 

 

« Demandez à ceux qui ont de l’expérience plutôt qu’aux experts. »

« Demandez à ceux qui ont de l’expérience plutôt qu’aux experts. »  

Cette citation de Paulo Coelho, auteur, académicien et collaborateur à l’UNESCO, tirée d’un blogue de Diane Bérard[1], est un peu difficile à entendre lorsque l’on signe « Expert-conseil » sur sa carte professionnelle. Mais si je passe par-dessus mon orgueil et que je tente de comprendre cette citation, ça me donne une bonne introduction pour un sujet qui me tient à cœur : le mentorat.

Lorsque je dirigeais des entreprises, j’avais toujours des mentors, mais souvent ils ne le savaient pas. J’ai toujours tenté d’avoir un bon réseau et, pour moi, une composante d’un bon réseau est l’appui de personnes d’expérience. J’ai toujours consulté des personnes que j’admirais professionnellement et j’ai essayé de tirer profit de leur sagesse le plus possible.

Lorsque j’étais directeur général, les services de mentorat tels que nous les connaissons aujourd’hui n’existaient pas. Il fallait se débrouiller avec les moyens de bord pour aller chercher la sagesse dont nous avions besoin. Heureusement, dans ce temps comme aujourd’hui, il y avait des gens généreux de leurs conseils.

Aujourd’hui, au Québec, avec le Réseau M, les choses sont plus faciles. Dans presque toutes les régions du Québec, les entrepreneurs ont accès à un réseau de mentors, non seulement compétents, mais bien encadrés. Dans la région de Québec, nous avons même accès à ce réseau pour les entreprises d’économie sociale (coopératives et OBNL). Ces mentors sont encadrés par un code d’éthique et surtout par des pairs qui se supportent mutuellement et ont à cœur de toujours améliorer leur pratique de mentorat.

 

Donc, ne vous privez pas de l’expérience de personnes qui ont du vécu en affaires et dans le domaine associatif. Ils sont là pour vous. Je vous rappelle les coordonnées du Réseau M : http://www.entrepreneurship.qc.ca/mentorat-pour-entrepreneurs

Je me permets de conclure en vous rappelant que ceux qui font appel à un mentor ne sont pas les personnes les plus démunies, mais plutôt les personnes les plus brillantes. Il faut, en effet, être brillant pour comprendre que l’on ne peut réussir seul et qu’en étant bien encadrés nous prendrons de meilleures décisions et nous gérerons mieux notre temps.

Avez-vous des témoignages des bienfaits du mentorat?

Gérard Perron, PMP

www.gerardperron.com